Dans un Etat mondial strictement hiérarchisé, la reproduction s'effectue uniquement de manière artificielle et les foetus sont conditionnés pour être adaptés à leur caste. La famille, les sentiments et la monogamie sont bannis et le bonheur prend la forme de cachets chimiques. Un chef-d'oeuvre de la littérature d'anticipation écrit en 1931 et dans lequel A. Huxley montre non pas le progrès de la science en tant que tel, mais le progrès de la science en tant qu'il affecte les individus.
Deux courts romans dont le second raconte l'histoire de Guido, un enfant analphabète qui est pourtant exceptionnellement doué pour la musique et les mathématiques.
La Philosophie éternelle date de 1945, treize ans après le Meilleur des Mondes. Au désespoir, Huxley n'oppose pas seulement l'érudition et l'humour ; ce grand voyageur, qui fit le tour du monde en sceptique et expérimenta les drogues en documentaliste, s'est défendu du pessimisme par ces deux formes de l'intelligence à l'affût d'elle-même que sont l'ironie et le savoir.
Dans un extravagant manoir gothique, Jo Stoyte, milliardaire mégalomane et borné, vit entouré d'innombrables trésors, de sa maîtresse et de l'inquiétant Docteur Obispo.
Cet ensemble de textes, écrits pour la plupart entre 1940 et 1950, propose des réponses et des interrogations de l'auteur du Meilleur des mondes face à un univers dont il faut sans cesse retrouver le sens, Huxley s'intéressant aux diverses dimensions de la vie spirituelle ainsi qu'à ses possibles prolongements politiques.
Par l'ingestion de mescaline, Aldous Huxley rejoint à son tour les paradis artificiels de Nerval et de Baudelaire. Mais l'originalité de cete expérience tient à la volonté scientifique qui l'anime : en 1954, c'est sous contrôle médical que le romancier absorbe la drogue dans le but d'ouvrir, selon l'expression de William Blake "les portes de la perception".